Gabriel à partir d'un an a commencé à avoir des terreurs nocturnes et c'était très compliqué, il criait, se frappait et on lui parlait pour le calmer, on essayait de le protéger, de le tenir et on lui criait même d'arrêter de faire ça , il ne nous a pas entendu, et après 1 à 2 heures de crise il dormait, le lendemain il ne se souvenait de rien, ce n'était pas facile.
Nous avons parlé à la pédiatre et elle nous a dit que lorsqu'il avait des terreurs nocturnes, nous ne ferions rien d'autre que de le surveiller pour qu'il ne se blesse pas.
Quand il est allé à la maternelle, les éducatrices disaient qu'il était très timide qu'il ne parlait pas beaucoup...
Quand il est entré à l'école primaire, c'est là que c'était compliqué, en plein CP le prof nous a dit qu'il ne tenait pas bien le crayon, il ne parlait pas, il ne participait pas et il ne voulait pas travailler...
Et à la maison je le poussais à travailler et il ne faisait rien, moi je ne prenais aucun plaisir à faire les devoirs avec Gabriel c'était la torture, avec son père c'était encore pire, puis sont venues les comparaisons des gens : « parce que le père c'était comme ça aussi, il n'avais pas non plus envie de travailler, il passé un après-midi entier rien qu'à faire une demi-copie... »
Mais il y a eu une fois au CP que Gabi a dû faire un compte d'addition et par hasard il savait le faire, mais ce jour-là il avait du mal à le faire et je lui ai dit "donc Gabi compte avec tes doigts" et il ma dit "je ne peux pas" et je lui dit "pourquoi tu ne peut pas ? Parce que le professeur a dit qu'on ne pouvait pas compter sur nos doigts…» pour les autistes, quand ils disent qu'on ne peut pas, ils s'exécutent. (à cette époque, nous ne connaissions pas le problème de Gabi)
J'ai parlé à la maîtresse et elle m'a confirmé, mais elle m'a dit qu'ils pouvaient compter avec leurs doigts, mais c'était pour s'habituer à faire des calculs mentaux... Cela fait 5 ans et Gabi a toujours des difficultés à compter avec ses doigts, en il avait 6 ans à l'époque et maintenant il en a 11, même si les professeurs et nous ont dit qu'il pouvait compter sur ses doigts, il ne l'a pas fait. Et chaque année c'était toujours la même histoire « il ne veut pas travailler, il ne répond ni par oui ni par non, il faut qu'on se fâche avec lui pour qu'il travaille...» tant de choses que j'entendais parce que j'étais toujours celle qui allait aux réunions.
Au cours des 2 dernières années, j'ai dit à mon mari "tu vas commencer à venir avec moi parce qu'alors je ne me sentirais pas seule et il entendrait les mêmes choses que moi..."
Nous avons reparlé avec le pédiatre et un seul entre parenthèses, les consultations de routine avec le pédiatre étaient un calvaire, mon mari a devait le serrer sur ses bras pour que le médecin puisse l'examiner. Le pédiatre nous a référé un psychologue, je suis allé avec Gabriel chez le psychologue pendant 6 mois, les consultations étaient une fois par semaine, Gabriel arrivé pour la consultation calme, il sortait de la consultation transformé, il s'allongé par terre et crié, c'était l'enfer. .. Le psychologue ne nous a rien dit, au bout de 6 mois j'ai abandonné les consultations car ne le faisais rien au contraire ça empirait, au bout d'un moment on est allé voir un psychothérapeute qui a eu 4 consultations d'hypnose, elle a dit que c'était le cordon ombilical qui n'avait toujours pas été coupé entre moi et mon fils, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'amélioration non plus...
Puis les profs ont dit qu'il devait faire un peu d'activité physique, on a parlé à Gabriel et on a choisi le karaté, il est allé dans un cours et ça lui a plu, on a inscrire Gabriel, on a dû payer toute l'année, on a acheté le kimono, après 3 cours il ne voulait plus y aller, car il a dit qu'il y avait beaucoup d'enfants et beaucoup de bruit et nous l'avons forcé à y aller, car nous avions payé beaucoup d'argent, mais nous avons fini d'abandonner parce que les crises étaient grandes...
Il y a eu une fois une rencontre avec la maîtresse, elle m'a proposé de voir la psychologue de l'école, je suis allé la voir avec Gabi et elle m'a dit d'aller en psychiatrie avec Gabi parce qu'il avait des tics... Gabi ne s'est pas assis toujours dans le fauteuil, il bougeait beaucoup, il s'arrachait les ongles jusqu'au sang, ce qui n'était pas normal, mais nous n'avons pas accepté d'aller à l'hôpital.
Nous nous sommes sentis perdus et il n'y avait personne ni aucun professionnel pour nous aider, c'est-à-dire que c'était toujours notre faute car nous n'avions pas bien éduqué Gabriel...
"Il m'est bon d'être affligé, afin que j'apprenne tes statuts."
Psaumes 119:71
margaridagina
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